L’arbre pèlerin.

Lorsque j’ai vu cet arbre dans la forêt sacrée de la Ste-Baume il m’est venu l’image d’un pèlerin transformé en arbre par un enchantement.

DSC_1043.JPG

Voici un extrait de  » Le Pèlerin de Compostelle « , de Paulo Coelho :

 » L’homme ne pourra jamais cesser de rêver. Le rêve est la nourriture de l’âme comme les aliments sont la nourriture du corps. Très souvent, au cours de notre existence,nous voyons nos rêves déçus et nos désirs frustrés, mais il faut continuer à rêver, sinon notre âme meurt… »

Photo personnelle.

Balade dans la Ste-Baume (2).

Les Compagnons du Tour de France font toujours halte à la Ste-Baume qui est un lieu sacré. En 2011 un compagnon de Brive, dans le sud-ouest, a érigé ce monolithe qu’il a gravé. Cette pierre levée est le témoignage de la présence des compagnons-pèlerins. Elle se situe au départ du chemin de randonnée qui monte jusqu’à la grotte de Ste-Marie-Madeleine.

DSC_1062.JPG

 

DSC_1028.JPG

La forêt de la Ste-Baume est une forêt relique. Elle est sacrée et a toujours été protégée. Il a toujours été interdit d’y prélever du bois. Seule la période de La Révolution Française a fait exception à cette règle.

DSC_1029.JPG

Ainsi lorsqu’un arbre tombe ou que par sécurité on doit en abattre un, ils sont laissés dans la forêt où ils se décomposent et nourrissent les insectes, les champignons et la terre.

DSC_1032.JPG

Au fur et à mesure que nous grimpons la forêt se fait de plus en plus dense.

DSC_1037.JPG

Certains arbres doivent prendre de drôles de formes pour atteindre la lumière.

DSC_1036.JPG

Cette forêt dégage beaucoup d’énergie. Peut-être parce que des milliers de gens y sont venus en pèlerinage et ont apporté avec eux leur recherche de spiritualité.

Tout est calme et paisible. On n’entend que le chant des oiseaux et, parfois, le tac tac d’un pic-vert.

Aujourd’hui je terminerai en citant un extrait de  » Fleur Australe  » de Géraldine Danon :

« …nous sommes chaque jour un peu plus liés au ciel, à la mer, à la forêt. Dans cette communion nous ressentons une paix intérieure, une mystérieuse harmonie qui fait tourner la Terre et nous avec elle. « 

Suite au prochain épisode.

Photos personnelles.

 

 

La mer ( n°2).

DSC00743.JPG

Je vous ai déjà dit mon amour pour la mer . Voici quelques mots de Géraldine Danon, extraits de son livre  » Une Fleur dans la Glace ». Cette citation illustre bien ce que je ressens face à la mer.

« …je reste de longues heures à regarder la mer. Elle répond à toutes mes questions, secrètement,profondément. Je sens que la vie est là… »

Photo personnelle, prise en Bretagne, près de Pornic.

Méditation zen.

DSC01917.JPG

Lorsque l’on n’a pas le moral on a parfois tendance à regarder le passé et à se dire : « ah! si j’avais fait ça », ou  » si je n’avais pas fait ça », ou « c’était mieux avant,maintenant c’est nul » etc…On vit sans cesse dans le passé et les regrets. Parfois au contraire on se projette souvent dans l’avenir avec angoisse car, c’est connu, on ne sait pas de quoi demain sera fait. Et pendant ces moments-là on ne vit pas notre présent qui devient déjà du passé.

Le premier principe zen est : ICI ET MAINTENANT.

Pour vous aider à vous en souvenir voici une petite citation de Jack Kornfield :

 

En marchant, en mangeant, en voyageant,

sois là où tu es.

Sinon,tu passeras à côté de ta vie.

Photo personnelle, prise à Risoul, dans les Hautes-Alpes.

Lectures de voyage : le Québec.

DSC_0739.JPG

Comme je l’ai déjà dit j’aime beaucoup le Québec. J’aime donc lire des livres qui ont pour décor cette belle province canadienne. Je vous propose un récit, une biographie, un roman historique, un roman policier et un magazine.

 « Il suffit d’y croire », de Laurence Ink.

Cela fait pas mal d’années que j’ai lu ce livre pour la première fois. Depuis je l’ai relu à plusieurs reprises, et c’est lui que j’ai emporté dans ma valise lors de mon dernier voyage au Québec.

C’est un récit où Laurence Ink, jeune Parisienne diplômée de Sciences-Po, raconte sa première rencontre avec le Québec. Partie avec des amis elle fait la connaissance de Claude qui deviendra son compagnon. Il va lui faire découvrir la vie de trappeur dans la solitude glacée de l’hiver canadien. Au coeur de la forêt boréale elle va apprendre à se débrouiller seule, et surtout elle va faire un voyage intérieur qui lui permettra de mieux se connaître. Elle finira par rester vivre au Québec avec Claude, et ensemble ils vont gérer une pourvoirie.

Voici quelques extraits.

      » Après une bonne heure de marche, nous arrivâmes au petit plan d’eau retenu par un barrage, barrière de boue et de branchages savamment entrelacés par les castors. L’un d’eux était venu nous observer, tandis que Claude, avec une adresse me semblant magique, faisait siffler sa ligne dans les airs pour sécher la mouche avant de la déposer délicatement à la surface de l’eau. »

      » Il faisait un beau ciel clair et dégagé, la neige resplendissait sous le soleil mais le thermomètre indiquait – 28° et le vent soulevait sur le lac des tourbillons de poudre. « 

 « J’ai entendu pleurer la forêt », de Françoise Perriot.

Ce livre est la biographie de Michel Pageau. Ce Québecois né en 1940 vit dans la région d’Abitibi. Dès son plus jeune âge il est attiré par la nature sauvage et les animaux. Il devient trappeur jusqu’au jour où il ne supporte plus de tuer des animaux et se débarrasse de ses pièges. Il décide de fonder un refuge chez lui où il reçoit tous les animaux de la forêt qui sont blessés ou orphelins. Sa fille Nathalie est en train de prendre la relève car Michel prend de l’âge et a des problèmes cardiaques.

C’est une très belle histoire décrivant un homme authentique au grand coeur.

Voici le lien vers le refuge de Michel Pageau : http://www.refugepageau.ca/

 « Au bout des longues neiges », de Jean-Côme Noguen.

Cette histoire commence en Irlande au moment de la grande famine qui a poussé de nombreux Irlandais à migrer vers l’Amérique. La plupart sont allés aux Etats-Unis mais ce que l’on sait moins c’est que certains ont choisi d’aller au Canada et se sont installés au Québec.

Ce roman met en scène Finnian O’Connel, 12 ans, et sa famille. Après avoir traversé l’Atlantique ils vont devoir parcourir une partie du Québec pour s’installer sur le terrain qui leur a été alloué afin d’y construire leur ferme. Bien sûr ce sera l’occasion de nombreuse aventures.

Ce roman est classé « jeunesse » à cause de l’âge du héros principal, mais j’ai pris beaucoup de plaisir à le lire. C’est une belle escapade dans le Québec sauvage du XIXème siècle.

Voici un extrait.

      » Peu à peu la vie s’installait, précaire encore, mais chaque jour améliorée par les efforts de tous. Prudence O’Connel et ses filles s’évertuaient à accumuler des provisions pour les rudes mois en perspective. Tout ce qui pouvait se conserver sur des claies, derniers fruits sauvages, herbes mises à sécher, était minutieusement entreposé. Les viandes et les poissons fumés au bois de hêtre donnaient à espérer qu’on ne mourrait pas de faim, même si les jours d’abondance n’étaient pas pour bientôt. « 

« Nature morte », de Louise Penny.

En général je n’aime pas les romans policiers. Mais il y a des exceptions. Comme toujours pour moi le lieu où se déroule l’action est primordial. Les livres de Louise Penny se situent au Québec mais dans la partie anglophone de cette province largement francophone. Cela se passe dans le charmant et paisible petit village (imaginaire) de Three Pines.

Un dimanche d’automne la découverte dans la forêt du cadavre de Jane Neal bouleverse la petite communauté. Qui pouvait souhaiter la mort de cette enseignante à la retraite respectée et aimée de tous ?

Il s’agit ici du premier volet des enquêtes de l’inspecteur-chef Armand Gamache. Ce n’est pas un thriller plein d’action mais un livre où la finesse, la psychologie et l’humour se côtoient.

Québec, le mag.

QLM17

Ce magazine parait 4 fois par an ( à chaque saison). Cela permet de s’immerger au coeur du Québec au travers de magnifiques photos et d’articles intéressants.

Si vous voulez le feuilleter voici le lien : http://www.quebeclemag.com/

Méditation sur l’optimisme.

Il ne m’est pas facile d’être optimiste. Quand je sens que le pessimisme prend le dessus j’essaye de me concentrer sur ces quelques lignes tirées du livre « La petite voix,méditations quotidiennes » de Eileen Caddy :

« Pourquoi, dans cette vie,ne pas être un optimiste qui attend toujours le meilleur, trouve toujours le meilleur, crée toujours le meilleur?

L’optimisme conduit au pouvoir;le pessimisme conduit à la faiblesse et à la défaite…

Lorsque ton regard sur la vie est optimiste, tu élèves toutes les âmes autour de toi, tu leur donnes espoir, foi et croyance en la vie. »

DSC01802.JPG
Photo personnelle, prise à Land’s End, dans les Cornouailles, en Angleterre. La lande sauvage couverte de bruyère en fleur.

Le silence.

Nous vivons dans un monde de bruit et d’agitation. Les gens ont le téléphone collé à l’oreille, même en conduisant, en travaillant, en mangeant, en regardant la télé…L’homme devenu malade dans sa tête et dans son corps doit réapprendre à respirer et à écouter le silence afin de rétablir l’équilibre et l’harmonie en lui. Ainsi peut-être trouvera-t-il le bonheur après lequel il court alors qu’il lui tourne le dos.

DSC_0197.JPG

Voici ce qu’a écrit Ohiyesa, écrivain indien d’Amérique du Nord :

 

Le silence est l’équilibre absolu du corps, de l’esprit et de l’âme.

L’homme qui préserve l’unité de son être reste à jamais calme et inébranlable devant les tempêtes de l’existence…

Si vous demandez : « Quels sont les fruits du silence? », il dira :

« C’est la maîtrise de soi, le courage vrai ou l’endurance, la patience, la dignité et le respect.

Le silence est la pierre d’angle du caractère. »

Photo personnelle, prise dans le sud de l’Utah,aux Etats-Unis, près de la réserve des indiens Navajos.

Petits plaisirs simples (6).

DSC02045.JPG

Voir la beauté autour de soi est un petit plaisir simple. Il suffit de bien observer et de ne rien mépriser. J’aime encore plus les fleurs sauvages qu’on découvre au hasard d’une promenade que de magnifiques orchidées qui ont grandi dans des serres.

Durant l’été 2014 nous sommes allés aux Etats-Unis. Quand nous étions au Colorado j’ai voulu qu’on s’arrête pour prendre en photo un lac superbe avec les Rocheuses à l’arrière-plan. Une fois ma photo prise je me suis tournée et j’ai vu ces belles fleurs bleues. Elles attendaient dans la poussière du bord de la route que quelqu’un les remarque. Alors je les ai prises en photo pour les remercier de m’avoir fait le cadeau d’un moment de beauté.

Voici un extrait d’un poème de William Blake (1757-1827), poète anglais.

 » Voir le monde dans un grain de sable

Et le paradis dans une fleur sauvage,

Tenir l’infini dans la paume de sa main

Et l’éternité dans une heure. « 

Photo personnelle.

Balade dans les Alpes-de-Haute -Provence (5).

J’ai visité un très grand nombre de fois Moustiers, mais ce jour-là nous avons découvert un lieu où nous n’étions jamais allés. Depuis le village part une ruelle entre des maisons de pierres.

DSC_0844.JPG

C’est le chemin du Riou. Ce n’est pas la saison touristique et donc nous étions seuls. J’ai eu l’impression de remonter dans le temps et de me retrouver dans la Provence de mon enfance.

DSC_0850.JPG

En débouchant de la ruelle nous avons eu ce beau panorama sur les oliviers en restanques.

DSC_0853.JPG

Puis nous avons aperçu la porte du Riou dans ce qui reste des fortifications qui protégeaient autrefois le village.

DSC_0854

La porte passée nous avons encore remonté le temps pour nous retrouver à l’époque de Jean Giono (né à Manosque, dans les Alpes-de-Haute-Provence), comme dans son roman  » Un de Baumugnes », ou le magnifique « L’homme qui plantait des arbres ».

C’était le silence et le calme absolus. Un pur moment de bonheur qui ressource.

DSC_0856

Autrefois, quand le village était fortifié, il y avait un hameau ici. On peut encore découvrir parfois quelques marches de pierres usées qui devaient mener à une ferme maintenant disparue. C’est très émouvant.

DSC_0848.JPG

En poursuivant notre promenade sur ce chemin on a une belle vue sur le village.

DSC_0857.JPG

DSC_0860.JPG

Et si vous regardez bien en haut de la photo, vous pourrez distinguer l’étoile dorée de Moustiers suspendue à sa chaîne qui relie les 2 pitons rocheux.

DSC_0861.JPG

On ne connait pas exactement l’origine de cette étoile. Il existe 17 légendes à son sujet. La version la plus répandue est celle d’un ex-voto. L’étoile est tombée plusieurs fois au cours des siècles. La dernière fois date de 1995 où l’étoile s’est décrochée et a été retrouvée au fond d’un ravin. Les habitants de Moustiers se sont cotisés et, un mois après, l’étoile qui est le symbole de leur village était redorée et remise en place. La chaîne actuelle pèse environ 150 kg et mesure 135 mètres. L’étoile, quant à elle, a un diamètre de 115 centimètres.

Si vous voulez voir des photos de faïences de Moustiers vous pouvez aller sur le site de Lallier : http://www.lallier-moustiers-04.com/fr/catalog-10/assiettes-plats-decoratifs

ou sur celui de Bondil : http://www.faiencebondil.fr/style-traditionnel.html

Un dernier mot sur la faïence de Moustiers. Vous trouverez beaucoup de copies dans les magasins de toute la Provence. Pour être sûr d’acheter une véritable faïence de Moustiers il faut que sous l’objet soit écrit  » fait à Moustiers  » ou simplement  » à Moustiers « . Si par exemple il est écrit  » décor Moustiers  » c’est un faux.

J’espère que vous avez aimé partager ma promenade dans les Alpes-de-Haute-Provence.

N’oubliez pas les mots d’Antoine de St-Exupéry, tirés de son livre  » Le Petit Prince  » :

« …on ne voit bien qu’avec le coeur. L’essentiel est invisible pour les yeux. « 

 

 

Je dédie cet article à mon amie Denise, des « Rêves d’Eugénie », qui a bien compris le sens des mots de St-Exupéry.

Photos personnelles.